Le ministre de l’Intérieur espagnol, Jorge Fernandez Dias, a annoncé lundi 21 juillet à la presse espagnole qu’il allait effectuer une demande auprès du Maroc afin d’ouvrir un nouveau poste frontalier dans la ville de Melilia. Le ministre espagnol a indiqué qu’il s’entretiendrait avec son homologue marocain, Mohamed Hassad, en vue de rajouter un nouveau point de passage qui viendrait s’ajouter aux trois existants au Bario Chino, à Beni Ensar et à Farhana.
30 000 véhicules par jour
Le ministre de l’Intérieur espagnol a indiqué que ce projet a été initié suite à la demande du président de la cité autonome de Melilia, Juan Jose Imbroda. Les constructions de la route par laquelle passerait le futur poste-frontière ont déjà été entamées par la localité de Melilia. Le passage se ferait entre les postes du Bario Chino et de Beni Ensar.
La circulation massive et les délais d’attente aux points de passage sont les raisons invoquées par le ministère de l’Intérieur espagnol pour justifier l’ouverture de ce nouveau poste. Cette zone limitrophe est traversée quotidiennement par plus de 30 000 véhicules et 4 000 piétons. Les délais d’attente pour le passage d’un coté à l’autre peuvent parfois atteindre les deux heures.
Mafias, trafics et immigration
Jorge Fernandez Dias a également dénoncé les mafias qui profitent des « sans-papiers » pour leur profit. Le responsable sécuritaire espagnol a aussi mentionné l’aide de 10 millions d’euros accordée par l’Union européenne à l’Espagne en vue de soutenir la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui, selon lui, « affecte l’ensemble de l’Union européenne ».
Pour rappel, Amnesty International avait lourdement critiqué l’Espagne pour les dépenses en terme de lutte contre l’immigration. En l’espace de six ans, 290 millions d’euros ont été allouées à la protection de ses frontières.
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